Découvrir Allamps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 Le recensement de la commune :

 

Le village compte 530 habitants.

     

     

 

      En 10 ans la population a évolué: les citadins viennent à la campagne pour une meilleure qualité de vie. Lors du précédent recensement les habitants travaillaient à la cristallerie ou sur les bases militaires, peu se déplaçaient.

 

      En 2008, le phénomène est inverse, les Allampois se dirigent vers les villes lorraines pour leur travail et préfèrent privilégier leur confort à la campagne.Tous les âges sont représentés mais  les jeunes actifs sont nombreux majoritaires au sein de la commune.

 

 

Petit aperçu historique de notre village :

 

      ALONUM, ALUN, ALOMPS, ALAMPUM.... C'est avec ces diverses appellations que notre village à traversé les siècles avant de se fixer sous celle que nous lui connaissons aujourd'hui: ALLAMPS.

    ALONUM est sans doute son nom d'origine; laquelle pourrait remonter au 6 ème siècle, c'est-à-dire, comme chacun sait, à l'époque mérovingienne. Mais aucun élément objectif ne semble confirmer ou infirmer cette hypothèse, avancée notamment par l'abbé Fringant, curé de notre paroisse en 1889.

      Ce qui est certain, par contre, c'est que " le bon roi Dagobert " fit donation d'ALONUM à l'évêque de TOUL, un dénommé "Teutifrid", en l'an 622. Dès lors, notre village fit partie du domaine temporel de l'évêque et le resta jusqu'en 1790.

      Devenu ALOMPS, il fut placé sous la protection des ducs de BAR par une charte de 1388. Mais cela ne modifia point sa situation administrative. Lorsque fut baptisé ALLAMPS, au tout début du 18ième  siècle, rien ne changea non plus.

      Il fallut attendre la Revolution et la confiscation des biens ecclésiastique pour que la municipalité d'ALLAMPS acquière enfin son indépendance. C'est sous ce nom qu'elle traversera le 19 ème et le 20 ème siècles, évoluant dans une alternance de périodes fastes et néfastes pour atteindre sa physionomie actuelle.

  L’Eglise Romane d’Allamps

(XII/XIII ème siècle) :

 

     

     L’église paroissiale, située à flanc de coteau, domine le village d’une manière typique de l’époque romane : elle est dédiée à Saint Pierre et Saint Paul.  Le village d’Allamps faisait partie au Moyen-Age du temporel de l’évêché de Toul et appartenait à son diocèse.

 

      L’église d’Allamps remonte à la seconde moitié du XII ème siècle (ou au début du XIII ème), période de transition des styles romans et gothiques. Il n’existe pas de charte ou de titre émanant des fondateurs ou bienfaiteurs ; aussi il est difficile de dater exactement la construction comme c’est souvent le cas pour les églises de village érigées par les communautés d’habitants. L’ouvrage comporte donc des parties romanes (croisée du transept…) et des parties gothiques (nef…).

      L’église est de forme rectangulaire ; elle comporte 3 nefs de 4 travées chacune. Les piliers du transept sont de forme octogonale et mesurent 2,20 m à leur base ; ils sont surmontés de colonnettes. Les chapiteaux des 6 piliers présentent une ornementation très variée :

  •   branches de vigne, de lierre, feuilles de rosier, d’acanthe…
  •   figures grossières ou fantastiques (masque grotesque jouant de la flûte, têtes de fauves tenant dans leurs gueules acérées des rubans terminés par des palmettes).

      Les fenêtres actuelles sont modernes, les fenêtres primitives ayant été remplacées pour obtenir plus de lumière dans l’église ; le transept est éclairé par deux ouvertures circulaires percées à la fin de l’époque romane et formant un « quatre feuilles » de belle exécution. La porte d’entrée actuelle appartient à la période Renaissance ; si elle contraste avec le style de l’édifice, elle ne manque pas pour autant d’élégance. Le maître autel et son retable seraient également de l’époque Renaissance. Les fonds baptismaux remontent à la période romane ; ils sont formés d’une cuve hémisphérique cantonnée de 4 colonnettes cylindriques.

      A l’extérieur, une tour donne accès au clocher composé de 3 cloches qui furent bénites en 1836 ; un bel escalier à vis y conduit. La largeur de l’escalier laisse supposer qu’il était prévu pour un grand passage à destination des habitants cherchant refuge dans la partie fortifiée de l’église (les ouvertures de tir de la tourelle confortent l’hypothèse du rôle défensif de l’église).

     Le clocher, en pierre de taille, est d’époque romane ; il est construit sur le bras méridional du transept et laisse supposer que la volonté originelle était de construire une tour jumelle. Les cloches datent de 1836.

      La charpente en chêne présente une facture du type rural lorrain (portiques et poteaux) et mérite le coup d’œil.

      Depuis 1973 plusieurs tranches de travaux de restauration ont concerné la voûte centrale, les collatéraux nord et sud, la voûte du chœur, les piliers, les contreforts extérieurs ; en 2000 des travaux de réfection de la toiture et de maçonnerie extérieure ont été réalisés.

      L’édifice est inscrit depuis le 29 octobre 1926 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

 

Cliquez ici pour visualiser un article consacré à l'église d'Allamps sur le blog d'Olivier PETIT

  La Chapelle Notre Dame des Gouttes :

 

      La commune a acquis en 2004 une chapelle dont la construction remonte aux XVI ème et XVII ème siècle ; cette chapelle appartenait depuis 1793 à une famille du hameau voisin d’Housselmont. Longtemps lieu de culte et de pèlerinage, elle n’était plus entretenue depuis de nombreuses années et avait subi des dégradations importantes tant par les intempéries que par le vandalisme, ce modeste sanctuaire champêtre étant situé à l’écart du village au sein d’un complexe naturel de forêts, de vergers et de pelouses. L’édifice menaçait ruine quand la commune s’en est rendue propriétaire.

   Par ses dimensions (environ 8m x 15m), son emplacement (édifice isolé au milieu de vergers, pelouses sèches et forêts), la chapelle Notre Dame des Gouttes se distingue des petites chapelles de nos campagnes lorraines. L’origine de son édification reste un mystère même s’il y a vraisemblablement une part de vérité dans la légende attachée à cet édifice .

     Les trois baies ogivales à réseaux flamboyants du chevet, la couverture en tuiles écailles avec arêtiers à ergots, l’appareillage de blocs de pierres – sculptées d’un liseré périphérique – de l’entrée sont les éléments les plus remarquables.

      Malheureusement, les vitraux le mobilier (autel…), les pavés de terre cuite du sol, les enduits traditionnels ont été soit détruits par vandalisme, soit dégradés par le temps. En respectant scrupuleusement les caractéristiques de cet édifice rural, la chapelle est maintenant consolidée dans son assise (blindage du talus, démontage-remontage des contreforts à l’identique), restaurée dans ses éléments architecturaux typiques (baies, charpente, couverture, enduits traditionnels).

La commune a décidé de sauvegarder et restaurer l’ouvrage en respectant fidèlement ses caractéristiques architecturales. Outre le sauvetage de ce patrimoine, un projet d’accompagnement culturel fera de ce lieu, un espace de rencontres, d’expositions et d’animations culturelles (concerts, …).

 

 

 

 

 

Le site de la Chapelle Notre Dame des Gouttes :

 

      La Chapelle est située à mi-pente de la « Côte de Bonnet », butte-témoin calcaire dominant la vallée de l’Aroffe. Elle est entourée de vergers, de mirabelliers et de pelouses calcaires sèches très riches en orchidées. Véritable petit conservatoire botanique, le site fait partie du réseau d’habitats Natura 2000 d’intérêt européen. La localisation de la chapelle reste un mystère sauf à prêter véracité à la légende.

      Une source bâtie datant de la même époque que la chapelle et située en contrebas de celle-ci pourrait expliquer l’emplacement de la chapelle. Cette source était en effet prétendue guérir de la « défaite » (c’est-à-dire la conjonctivite) ainsi que des orgelets mais aussi de la goutte et des rhumatismes. Ainsi voyait on jadis (et ce jusqu’au milieu du XXème siècle) de nombreuses béquilles ou cannes accrochées aux murs de la chapelle par d’anciens goutteux en témoignage de leur guérison.

      En marge de la tradition chrétienne et des vertus médicinales supposées de la source, a longtemps perduré un culte païen qui, paradoxalement, pourrait expliquer la présente d’une statue de Sainte Catherine dans la chapelle. Sainte Catherine, en effet, peut être considérée comme la protectrice des célibataires. Or, pour ces derniers, la source était une sorte de baromètre sentimental, indiquant les tendances matrimoniales de l’année à venir. Plus concrètement, garçons et filles en mal de conjoint se rendaient là, en secret, pour tremper leur mouchoir dans la fontaine aménagée au pied de la source. Si le mouchoir coulait, on pouvait espérer un mariage dans l’année ; s’il flottait à la surface de l’eau, il fallait revenir dans un an… toujours célibataire.

 

 

Histoire et légende : un sanctuaire champêtre.

 

      La chapelle Notre Dame des Gouttes garde une forte inspiration légendaire ; elle aurait été construite au XVI ème siècle, sur injonction de l’évêque de Toul, par un seigneur, Jacques de Lignéville, pour expier le meurtre de sa fille qui voulait se soustraire à son projet de mariage forcé. La chapelle fut édifiée dans un coteau situé à 800 mètres du village franc-alleu d’Housselmont dépendant de l’évêché de Toul, village qui fut rattaché à la commune d’Allamps en 1971.

      La chapelle est constituée de deux parties remontant à des époques distinctes :

  •     le chevet de forme polygonale percé de 3 baies ogivales à réseaux flamboyants date de la première moitié du XVI ème siècle;
  •   la nef, de forme rectangulaire et percée de 4 fenêtres à plein cintre, date de la réfection ou de l'agrandissement de l’ouvrage en 1670 (date gravée sur le linteau de la porte d’entrée de la chapelle).

      La toiture est constituée de tuiles plates écaillées. L’autel en bois (érigé au début du XVIIème siècle) ainsi que les vitraux ornant les baies ogivales ont été saccagés par des vandales durant l’été 1986.

      La chapelle abritait également trois statues en pierre :

  •     une vierge à l’enfant (début XVIIème siècle) objet de culte et déposée sur le maître autel;                  
  •     une statue de Sainte Catherine d’Alexandrie datant de la même époque;
  •     une vierge de Pitié (fin XVIème début XVIIème).

      Ces trois statues ont été inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 10 décembre 1996 et sont exposées dans l’église d’Allamps. La chapelle Notre Dame des Gouttes fut d’abord un sanctuaire puis servit d’église paroissiale ; un chapiteau célébrait messes et offices à l’occasion des fêtes religieuses et des grands moments de la vie.

      Une petite habitation, aujourd’hui disparue, abritait un ermite, gardien de la chapelle (deux de ces ermites ont été enterrés dans la chapelle). Un pèlerinage avait lieu annuellement, le 25 mars jour de la fête de l’Annonciation, et ce jusqu’en 1965 (en 1928 ils furent ainsi plus de 500 à venir prier à la chapelle en pèlerinage conduit par l’harmonie municipale).

 

      La chapelle fut vendue comme bien national à une famille du village d’Housselmont en 1793 ; elle a été rachetée par la commune d’Allamps en 2004 pour y entreprendre les travaux de restauration, l’édifice menaçant ruine.

 

 

La Légende :

 

      « La tradition attribue la fondation de cette chapelle à un seigneur de Vannes et raconte, à ce sujet, une tragique histoire qui semble tenir de la légende. La voici :

      Ce seigneur avait une fille dont il avait promis la main à un seigneur du pays ; mais, pour des raisons qu’on ne rapporte pas, elle refusait de donner son consentement au mariage projeté par son père. Celui-ci habitué à voir tout plier devant son inflexible volonté, s’inquiétait peu du refus qu’il se promettait de vaincre et, voulant arriver à son but, le jour du mariage avait été fixé. Mais, la veille, la jeune fille s’enfuit du château de Vannes et vint, dit-on, se rendre au lieu où est bâtie la chapelle. Cependant des émissaires l’ont poursuivie et bientôt atteinte, le père lui-même arrive et réclame, avec menaces, l’adhésion de sa fille au mariage qu’il a préparé. La pauvre enfant prie son père, elle l’implore ; mais ni ses larmes, ni ses supplications ne peuvent le faire fléchir. Cependant, la courageuse fille résiste énergiquement ; elle puise ses forces dans son désespoir même et dit qu’elle aime mieux mourir que de consentir à une union qu’elle abhorre. On rapporte qu’alors ce père barbare et dénaturé ordonna, sur-le-champ et en sa présence, de mettre à mort son enfant en lui faisant ouvrir les quatre veines. Ainsi aurait péri cette jeune fille, victime d’un acte de despotisme paternel, le plus froidement cruel et le plus inouï.

      En punition de ce crime, le père dénaturé aurait été condamné, par l’autorité ecclésiastique, à ériger une chapelle expiatoire à l’endroit où cette innocente rendit le dernier soupir, au lieu où elle répandit les dernières gouttes de son sang. Enfin, pour perpétuer le souvenir de ce fait, le sanctuaire aurait été érigé sous le vocable de Notre Dame des Gouttes ».

      Il est intéressant d’observer que cette légende a reçu la caution des autorités ecclésiastiques en la personne de Monseigneur Martin, Doyen du Chapitre de la Cathédrale de Nancy, qui préfaça, en termes très élogieux, la notice d’Etienne Olry lors de sa réédition en 1942. Pourquoi ne l’aurait-il pas fait ? Après tout, il y a derrière chaque légende une part de réalité et un fonds de vérité.

      Aussi le souvenir de la jeune fille à la triste destinée imprègne-t-il à jamais ce lieu de mémoire, cependant qu’une douce mélancolie baigne le cadre de verdure qui sert d’écrin à la Chapelle.

 

 

 

 Site Natura 2000 :

Nom du site : Pelouses d’Allamps et zones humides avoisinantes

 

Numéro : FR4100162

 

 

 

Présentation générale du site:

 

      Ce petit site Natura 2000 d’une quarantaine d’hectares se situe au sud-ouest du département de Meurthe-et-Moselle. Il comprend deux zones distantes d‘environ 1,5 km, sur le rebord sur des côtes de Toul, au sein du pays de Colombey-les-Belles. On distingue au nord, un petit vallon prairial autour du ruisseau et de l’étang de l’Etange, dans un repli des côtes de Meuse et au sud une pelouse calcaire enfrichée occupant le revers d’une butte témoin.

 

      L’intérêt écologique de la zone humide autour du ruisseau de l’Etange repose sur la présence de prairies de fauche diversifiées, de saulaies, d’aulnaies, de sources tufeuses et d’un vestige de marais alcalin. Plusieurs espèces végétales rares ou protégées s’y développent, comme l’Orchis négligée, l’Ophioglosse ou l’Epipactis des marais. La pelouse de la Chapelle des Gouttes abrite quant à elle plusieurs fragments de pelouses sèches au sein de friches thermophiles et de vergers plus ou moins à l’abandon. La diversité en orchidées y est remarquable, avec près de vingt espèces, dont le rare Limodore à feuilles avortées.

 

      Comme la plupart des buttes calcaires sèches du Toulois, le coteau de la Chapelle fut exploité en vignoble. La conjugaison du Phylloxera, d’un orage très violent en 1913, ajouté à la première guerre mondiale, causèrent la disparition définitive du vignoble sur le coteau. Des vergers furent plantés, entrecoupés de pâtures, qui ont progressivement été abandonnés. La Chapelle des Gouttes, qui date du XVIIe siècle et qui a été remarquablement restaurée en 2007 par la commune d’Allamps, est incluse dans le site et a donné son nom à la pelouse calcaire.

 

     La recolonisation forestière et l’intensification agricole sont les deux menaces principales qui pèsent sur ces habitats. Aujourd’hui, après des travaux de réouverture, la pelouse de la Chapelle des gouttes est pâturée par des ovins et un cahier des charges permet une gestion agricole extensive des prairies. La majorité du site Natura 2000 est protégé et géré par le Conservatoire des Sites Lorrains.

 

Rédacteur: Damien AUMAITRE

 

Liste des habitats
Code EUR15

* si

prioritaire

Nom de l'habitat
6510  

Prairies maigres de fauche de basse altitude

(Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)

 6210 *

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès

d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Brometalia)

7220 *

Sources pétrifiantes avec formation de traversins

(Cratoneurion)

7230   Tourbières basses alcalines
Code EUR15

* si

prioritaire

Nom vernaculaire Nom Scientifique
1060    Cuivré des marais Thersamolycaena dispar
  Chabot Cottus goblo